Imaginez une maison...votre corps !
Songez que cette maison vous la connaissez par cœur, ses moindres recoins, ses moindres ouvertures, les moindres communications entre les différentes pièces.
Avec le temps, la maison se délabre, les communications avec l'extérieur se dégradent...il y a des fuites sous le toit, la porte d'entrée et les fenêtres sont difficiles à ouvrir et pourtant elles ne ferment plus très bien !
A l'intérieur, les escaliers deviennent dangereux, certaines pièces sont encombrées et deviennent inaccessibles, d'autres sont délaissées car ne semblent plus avoir de fonction.
Peu à peu, insidieusement, votre lieu de vie se dégrade, et complique d'autant vos activités quotidiennes !
Face à une telle situation, pour que vous puissiez continuer à vivre le mieux possible, il vous faut ...
des "marges de manœuvre".
- Des marges de manœuvres financières, et vous pourrez demander à un charpentier de réparer la toiture qui prend l'eau, troquer l'escalier dangereux pour un ascenseur, agrandir la maison ou la réaménager…
- Des marges de manœuvre organisationnelle, vous saurez changer de chambre et fuir celle qui prend l'eau, emménager totalement au Rez-de-chaussée si l'étage n'est plus accessible…
- Des marges de manœuvre relationnelle; peut être que certains amis auront des compétences utiles dans la restauration de votre lieu de vie…
- Enfin, des marges de manœuvre internes, (bricoleur, astucieux, instruit…) et serez vous capable d'entretenir au mieux votre habitat et l'adapter aux impératifs du moment…
Dans la vie en général, plus on conserve de marges de manœuvres, plus on reste capable de s'adapter à son environnement (ou modeler son environnement), pour rester en bonne santé .
La vie: une adaptation permanente & L'Ostéopathe comme "tuteur de résilience"
Dans la première phase de notre vie, où nous nous structurons, il est capital comme pour la maison de le faire sur des fondations solides et d'aplomb. Puis il faut s'assurer que les matériaux soient de qualité et que les murs montent verticalement, que les fenêtres fonctionnent bien et que le toit réalise une bonne étanchéité.
L'Ostéopathe attache une importance particulière aux premiers instants de la vie et conseille de suivre l'enfant dans son développement.
A la faveur d'aléas climatiques, d'activités répétées au même endroit, ou simplement d'un vieillissement normal, notre habitat se dégrade peu à peu.
A l'instar de la maison, notre corps perd parfois certaines marges de manœuvre, et décompense alors une maladie. L'Ostéopathe considère la maladie comme la compensation ultime du corps qui ne peut plus s'organiser de façon satisfaisante par ses propres moyens…un appel au secours en quelque sorte! La philosophie Ostéopathique est alors, non pas de combattre directement la maladie selon le principe Allopathique, mais plutôt de redonner au corps des marges de manœuvre suffisantes pour qu'il recouvre par ses propres moyens, en interne, un état d'équilibre satisfaisant: la santé. L'Ostéopathe doit être le tuteur de résilience du corps.
N'oublions pas que si notre peau par exemple est blessée, nous cicatrisons seul, la reconstruction nous échappe ! Les antiseptiques et autre pansements nous aident mais ne sont en aucune façon responsables de notre guérison!
A la différence de notre maison, notre corps possède une fonction d'auto entretient ou auto régulation particulièrement performante mais complexe. Le système neurovégétatif est l'épine dorsale de cette fonction et notre but premier est de lui donner la latitude nécessaire pour qu'il puisse travailler en toute quiétude.
Pourquoi l'Ostéopathie est elle efficace mais sans danger ?
Si nous reprenons la métaphore de la maison, le travail de l'Ostéopathe consiste à dresser le plan de la maison, puis ouvrir dans votre maison une nouvelle porte sur une nouvelle pièce. Dès lors, soit la pièce créée (ou ré-ouverte) vous plait et vous allez l'investir instantanément, soit la pièce vous horrifie et vous refermez cette porte aussi vite qu'elle a été ouverte, soit elle vous laisse indifférent; la porte reste mais vous n'investissez pas la dite pièce.
Par conséquent, face à un patient, une fois assimilée sa façon de fonctionner nous allons "ouvrir des portes", dégager des marges de manœuvre pour que son propre système d'autocorrection travaille efficacement.
Lorsque nous revoyons le patient un mois après le premier traitement par exemple, nous n'avons plus qu'à vérifier que la nouvelle porte créée soit ouverte et la pièce bien investie. Si tel n'est pas le cas, au pire, le patient sera "revenu" à l'état d'origine, nous invitant ainsi à reconsidérer diagnostic et traitement !
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