"Différentes" ostéopathies
On ne connait souvent de l'Ostéopathe que ses "Manipulations" articulaires sonores...
Il se doit cependant de posséder dans sa boite à outils toute une gamme qui lui permet de répondre à la philosophie holistique de sa discipline .
Structurelle
L'Ostéopathie Structurelle est sans nul doute la plus connue. Elle a pour principe de porter un diagnostic sur les restrictions de mobilité rencontrées chez le patient, puis de les corriger directement (Technique de Trust...crack!!) ou indirectement (Technique fonctionnelles...douces!) ou encore de façon médiate (Technique d'énergie musculaire).
Même dans une approche purement structurelle, l'Ostéopathe n'a donc pas systématiquement recours aux techniques à "haute vélocité" pour corriger une dysfonction.
Même dans une approche purement structurelle, l'Ostéopathe n'a donc pas systématiquement recours aux techniques à "haute vélocité" pour corriger une dysfonction.
Le "Crack" n'est donc pas systématique !
En revanche, lorsque de telles techniques sont mises en œuvres, ce sont des techniques à haute vélocité mais faible amplitude. Hors de question donc de traiter un rachis cervical en faisant succéder une rotation droite puis gauche de 90° et plus. Malheureusement certains patients m'ont décrit avoir subi de telles manipulations... dans ces conditions, le danger est réel.
Pour bien comprendre la technique manipulative il faut se représenter une porte récalcitrante...!
Pour bien comprendre la technique manipulative il faut se représenter une porte récalcitrante...!
On ferme la porte au maximum, c'est à dire, on effectue progressivement et à faible vitesse 99% du chemin, puis au contact de l'huisserie on appuis d'un petit coup sec (haute vélocité) pour effectuer les 1% restant et fermer ainsi la porte. La technique manipulative doit être réalisée selon ce principe pour garantir la précision et l'innocuité de la manœuvre.
Crânienne
En 1900, William Garner SUTHERLAND obtient son Diplôme d'Ostéopathe des mains du fondateur A T Still. C'est au cours de ses études qu'il tombe en arrêt devant un spécimen de crâne semi-désarticulé. Il est alors frappé par une intuition qui le taraudera toute sa vie : les agencements anatomiques des structures crâniennes semblent indiquer l'existence de mouvements entre-elles. Il appellera cette intuition "L'idée folle".
Il n'aura de cesse que d'approfondir cette intuition, jusqu'à publier en 1939 " the Cranial bowl", qui jette les bases de l'Ostéopathie Crânienne. Il formulera le principe général ainsi :" Le mécanisme crânio-sacré est animé de l’intérieur par une respiration cellulaire entraînant une fluctuation des liquides (« souffle de vie ») réverbérée par un système membraneux de tension réciproque. Cette force motrice intérieure pénètre tous les tissus et tous les organes et leur impose sa poussée rythmique : mécanisme respiratoire primaire (MRP)."
Il propose donc un modèle de diagnostic et de traitement basé sur cet axiome... L'Ostéopathie crânienne est née.
Viscérale
C'est Thure BRANDT en 1890 qui jette les premières bases de l'ostéopathie viscérale, sans savoir que son oeuvre sera reprise et poursuivie par les Ostéopathes.
En effet, à l'époque, il semblerait qu'il n'ait pas connaissance de l'Ostéopathie développée par AT Still. Il présente son travail comme "une chirurgie viscérale non instrumentale".
Plus récemment en France, Jean Pierre BARRAL notamment, a promu cette "Ostéopathie" et permis de l'enrichir.
Les principes fondamentaux de l'Ostéopathie restent les mêmes, à savoir la nécessité de conserver le mouvement au niveau de ces structures pour garantir leur bonne santé, mais aussi la relation étroite qu'il existe entre le système viscéral et le système somatique via le reseau nerveux (Cf: Principes neurophysiologiques de l'Ostéopathie)
Somato Emotionnelle
On pourrait parler de "dernière née" de la famille Ostéopathie, mais il s'agit plus d'une conceptualisation de pratiques intégrées quasiment dès les origines de la discipline.
L'idée est simple puisqu'elle part du principe que chaque émotion suffisamment puissante est amenée à laisser une empreinte somatique plus ou moins indélébile.
Ce n'est que reprendre l'idée développée par Freud et Breur par exemple, selon laquelle le "Psyché" serait en relation étroite avec le "Soma".
Dès lors, on doit traiter concomitamment ces deux "entités", appartenant au même corps, pour espérer résoudre de façon pérenne certaines affections.
La psychanalyse ou l'hypnose sont des portes d'entrées par le "Psyché", l'Ostéopathe a ses entrées par le "Soma". Une fois de plus un travail conjoint permet le plus souvent de débloquer des situations restées sans issue parfois durant des années en "monothérapie" !
John UPLEDGER semble être le premier a avoir creusé ce sillon dans le somato-émotionnel ou le psychosomatique. Il a ainsi tenté de codifier une discipline souvent décriée.
Pourtant, le psychosomatique est souvent évoqué par l'Allopathie, sans qu'il n'y ait de réelle prise en charge.
Cependant, dans le chapitre "Principes neurophysiologiques de l'Ostéopathie", on comprend facilement que la puissance des émotions développées au niveau des noyaux gris centraux, puisse avoir, via le système neurovégétatif, une incidence directe sur la trophicité tissulaire de certaines zones et ainsi décompenser certaines pathologies.
Plus récemment, Jim JEALOUS développe lui son concept: la "Biodynamique"
Mis à jour le 03 Sept. 2015